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  • Société et politiques publiques

Le projet en deux mots

FRAME est un projet pluri disciplinaire (économie et psychologie) et pluri méthodologique. Il vise à évaluer les effets des enjeux locaux (i.e. pollution de l’air et santé) et globaux (i.e. changement climatique) sur les choix et perceptions dans divers domaines de la mobilité. Il fournit une démonstration empirique du processus d’acceptabilité des taxes routières et de l’efficacité de la perception du cadre de vie et des normes dynamiques pour favoriser des choix de mobilités durables.

Contexte

Le transport est le premier émetteur de gaz à effet de serre et le trafic routier impacte fortement la qualité de l’air. Agir sur la mobilité permet à la fois d’atténuer les impacts du changement climatique et d’améliorer la santé humaine. Il est donc indispensable d’arriver à changer les pratiques. 

Nos comportements en faveur de l’environnement sont influencés tant par des facteurs socio-économiques que psychologiques. Différents modèles soulignent l’importance du sentiment d’appartenance à un groupe pour l’évolution de ces comportements, qui sont également conditionnés par notre prise de conscience de l’impact de nos activités. 

Ainsi, par exemple, plusieurs études ont montré un lien entre l’expérimentation des conséquences positives des taxes environnementales et leur acceptabilité. 

Enfin, la norme sociale est un levier puissant pour susciter le changement.

Objectifs

L’objectif du projet était d’explorer comment différents facteurs, tels que la perception du cadre de vie, les interactions sociales, l’information et les politiques fiscales, influencent les comportements de mobilité durable et l’acceptabilité des politiques environnementales.

Synthèse des résultats

L’expérience sur la proximité sociale et la qualité du cadre de vie n’a pas permis, du point de vue statistique, de révéler un effet direct des cadres de vie ni sur les choix comportementaux, ni sur les intentions d’adopter un mode vie plus durable.

Les résultats montrent cependant qu’une qualité résidentielle environnementale dégradée augmentait la prise de conscience des conséquences négatives de l’activité humaine, et notamment du transport sur la pollution de l’air, et incitait ainsi à un changement de mode vie pour lutter efficacement contre ces conséquences négatives. Mais l’expérience a également démontré qu’un cadre de vie agréable et permettant des interactions sociales constituait un levier efficace pour induire un changement vers un mode de vie plus durable, et notamment des choix de mode de transport plus respectueux de l’environnement.

Les résultats de la deuxième expérience ont montré que l’opposition sociale aux taxes environnementales ne résultait pas d’une incompréhension de leur fonctionnement, mais témoignaient d’une très grande hétérogénéité des participants. La perception de la légitimité des taxes reste un facteur d’acceptabilité, de même que l’aversion pour l’inégalité.

Enfin, les résultats de la dernière étude ont révélé que l’exposition à une norme dynamique soustractive (à savoir « de moins en moins d’automobilistes se déplacent seuls, sans covoiturage de personne ou sans cotransportage de colis, pour des trajets de deux heures ») accentuait significativement le renoncement à l’autosolisme, par rapport au groupe contrôle mais aussi par rapport à une norme dynamique additive. Laisser entendre qu’une pratique est déjà adoptée favoriserait son adoption. 

Coordinateur 
  • Fréderic MARTINEZ, Université Gustave Eiffel

 

Partenaires
  • Université Gustave Eiffel
  • IFPEN
  • LEMNA (Université de Nantes)
  • CREM (Université de Rennes)
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