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Le projet en deux mots

La contamination des sols maraîchers par des Pesticides OrganoChlorés (POC) pose des défis pour la production alimentaire durable et la sécurité alimentaire. Le projet PHYTOPOC vise à remédier ces sols contaminés en utilisant des techniques agronomiques et de phytomanagement, en collaboration avec des acteurs locaux et des experts multidisciplinaires.

Contexte et enjeux

Les pratiques agricoles passées ont fortement contaminé les sols par l’utilisation de Pesticides organochlorés (POC), notamment en zones maraîchères. Bien que ces Polluants organiques persistants (POP) soient interdits depuis plusieurs décennies, les quantités utilisées et leur persistance dans les sols engendrent des expositions chroniques. La contamination des végétaux induite entraîne parfois des restrictions d’usages liées à leur potentielle toxicité. L’imprégnation de certains végétaux cultivés (cucurbitacées) par ces composés est avérée et les concentrations en POC dans des produits récoltés pour l’alimentation humaine dépassent parfois les Limites Maximales en Résidus (LMR) réglementaires. Afin de restaurer les services rendus par ces sols agricoles contaminés et pour maintenir l’activité des exploitations concernées, il est primordial de développer des solutions de remédiation efficaces. Ces solutions doivent être facilement applicables aux sols agricoles, à faible coût et à l’échelle des exploitations.

Objectifs

Le projet PhytoPOC a pour objectif de développer, expérimenter et optimiser des procédés de gestion / remédiation de sols agricoles maraîchers affectés par des POC (dieldrine et chlordanes). Il utilisera les techniques agronomiques et le phytomanagement en cherchant à lever plusieurs verrous :

  • Identifier les pratiques et possibilités culturales locales ;
  • Définir les mécanismes d’absorption des molécules de dieldrine et chlordanes par les végétaux ;
  • Identifier et évaluer les espèces végétales qui accumulent ces molécules ou favorisent leur dissipation et sont valorisables économiquement (filière non alimentaire) ;
  • Identifier les espèces de cucurbitacées qui excluent ces molécules et qui sont valorisables économiquement (filière alimentaire) ;
  • Déterminer les leviers socio-économiques de mise en œuvre des solutions trouvées.

Résultats

Une telle étude n’a jamais été menée sur sol naturel présentant une contamination historique aux POC (dieldrine et chlordanes), à cette échelle, avec une application directe au terrain. Ce projet va clarifier le rôle des interactions sol-racines encore non élucidés dans la dissipation des POC. 

La richesse du projet s’inscrit également dans une démarche participative et sa réussite dépend de la synergie des différents acteurs regroupant :

  • Les connaissances de terrain et pratiques agricoles des maraichers locaux ;
  • Les compétences d’animation territoriale des collectivités territoriales ; 
  • Les connaissances et compétences transdisciplinaires des équipes de recherches associées ; 

Ce projet intègre l’ensemble de ces acteurs en prenant en compte l’aspect environnemental, agronomique et socio-économique pour identifier des solutions et remédier à cette problématique. 

Les résultats du projet permettront de proposer des pratiques culturales et itinéraires pour obtenir in fine des produits végétaux avec des teneurs en dieldrine et chlordanes les plus basses possibles, au minimum inférieures aux LMR. Ceci aura des retombées majeures pour les exploitants, les consommateurs ainsi que les autres parties prenantes, si l’on considère les services écosystémiques non-marchand associés.

Partenaires

IPB - INSTITUT POLYTECHNIQUE DE BORDEAUX (coordinateur), INP Bordeaux, INRAE, Université Bordeaux Montaigne, Bordeaux-Métropole , Conseil Départemental de Gironde

Détails du projet

Début et fin de projet : Novembre 2020 à Janvier 2025

569k€ Montant total du projet

235k€ Aide projet

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