SOLAMET

L’agromine est la mise en œuvre de cultures pour l’extraction (phytoextraction) d’éléments d’intérêt industriel contenus dans une gamme large de ressources secondaires (sols, effluents, sédiments, sous-produits industriels) et leur récupération par les voies de la métallurgie. 

L’extraction fait appel à des plantes accumulatrices ou hyperaccumulatrices qui peuvent stocker de grandes quantités d’éléments dans leurs parties aériennes. La récupération des éléments d’intérêt contenus dans la biomasse est assurée par des procédés écoresponsables qui permettent la fabrication de composés de haute pureté. 

Les objectifs scientifiques sont deux 2 ordres :

• l’acquisition de connaissances sur le devenir des métaux et leur disponibilité dans le sol support, sur l’accumulation par les plantes, la sélection de cultivars et la réponse des plantes aux techniques agronomiques pour accroître le rendement en biomasse et en métaux ciblés
• la conception de nouvelles voies de synthèse pour produire de nouveaux produits à haute valeur ajoutée à partir de la biomasse. Les métaux récupérés sont destinés à l’industrie du cristal d’art, utilisatrice d’une gamme d’éléments nécessaires à la coloration des objets, souvent de très haute
  valeur commerciale. Il s’agit donc d’une recherche industrielle avec création d’un démonstrateur. 

Les travaux porteront sur le bilan technologique avec analyse de procédés basés principalement sur l'hydrométallurgie pour récupérer les métaux, le bilan environnemental lié à réduction des teneurs en métaux dans les sols et le bilan économique de la filière de valorisation.

Il s’agit dans ce projet,

• Pour les scientifiques, de développer une expertise autour de la valorisation par agromine des sols contaminés. Plusieurs projets collaboratifs (ANR-agromine, Life-Agromine) ont permis de développer un savoir-faire unique autour de l’agromine, mais les procédés développés sont
  principalement orientés vers la récupération du nickel sur des déchets industriels, sur des terrils miniers ou sur des terres naturellement riches en nickel (sols ultramafiques).
• Pour les acteurs privés impliqués dans ce projet, d’implanter un pilote, à la fois pour les cultures des plantes hyperaccumulatrices mais également pour le traitement de la biomasse, avec pour enjeu de démontrer à leurs prospects la faisabilité technique et également économique de la mise en œuvre de l’agromine comme outil reproductible de valorisation des sols contaminés en France.

ECONICK (coordinateur), CNRS Centre-Est - Laboratoire Réactions et Génie des Procédés, Université Lorraine - UMR 1120-INRA, Christallerie DAUM, Microhumus

Début et fin de projet : Juillet 2019 à Janvier 2024