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Le projet en deux mots

Le projet CaractAir a consisté à améliorer les méthodes de mesure et de modélisation des COV dans les sols et l'air intérieur pour évaluer de manière plus juste les expositions résiduelles chroniques des populations. Dans axes de recherche ont été suivis. D'une part, le rôle de la biodégradation aérobie des hydrocarbures sur les concentrations d'exposition. D'autre part, la représentativité des campagnes de mesures en testant différents supports tant actif que passif, qui ont été comparés à des résultats issus d'appareils d'analyse installés sur sites (ICP).

Contexte et enjeux

La qualité de l'air intérieur est un enjeu mondial de santé publique. L'une des sources de contamination de l'air est l'intrusion de polluants depuis les terrains sur les sites à passif environnemental. Parmi les verrous rencontrés lors des études de gestion de ces sites, la représentativité des concentrations mesurées est souvent questionnée. Comme l'ont démontré plusieurs projets de recherche passés, les concentrations de COV dans les gaz du sol et dans l'air intérieur sont variables dans le temps en lien avec les conditions hygro-météorologiques et de ventilation/chauffage des bâtiments. Si la réalisation de plusieurs campagnes de mesures est recommandée (NF ISO 18400-204, BRGM-INERIS 2016), actuellement, les techniques de prélèvements déployées sont sur des durées limitées ne permettant pas de rendre compte de la variabilité présente. 

Un second axe d’amélioration des études prédictives pour la gestion des sites est la prise en compte du processus de biodégradation aérobie des hydrocarbures dans la modélisation des impacts sur la qualité de l’air intérieur. En effet, elle peut conduire à la réduction des concentrations dans les gaz du sol et in fine des transferts vers l’air. A l’heure actuelle, ces phénomènes ne sont pas considérés dans les EQRS en France, tandis que des recommandations en ce sens sont formulées aux Etats-Unis (Davis 2009, De Vaull 2007, 2011, US-EPA 2013, 2015). 

Objectifs

C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet CARACTAIR cofinancé par l’ADEME, coordonné par GINGER BURGEAP et faisant intervenir l’IMT Nord Europe, TERA Environnement et la Métropole de Lyon.

  • Le premier objectif du projet répond au besoin de prendre en compte la variabilité des concentrations et ainsi contribuer à une évaluation robuste des expositions à long terme. CARACTAIR vise donc à développer et valider des méthodes d'échantillonnage et d'analyse des concentrations dans les gaz du sol et l'air intérieur de COV couramment rencontrés sur les sites à passif environnemental. 

  • Le second objectif est de mieux cadrer la prise en compte de la biodégradation aérobie des hydrocarbures dans l’évaluation des impacts sur la qualité de l’air intérieur. Souvent négligés dans les évaluations des risques sanitaires, ces phénomènes nécessitent d’être dûment appréhendés. Les travaux du projet CARACTAIR portent ainsi sur la mise en évidence de ces phénomènes et leur intégration dans la modélisation 1D utilisée en évaluation des risques sanitaires.

Synthèse des résultats

Le projet CARACTAIR a permis :

  • De développer, de valider et d'éprouver sur site réel des méthodes de prélèvements dans les gaz du sol et dans l'air intérieur à bas débit (5 ml/min) sur plus de 20 jours (safe sampling volume) pour des solvants chlorés et des hydrocarbures couramment rencontrés, tels que le trichloroéthylène, le tétrachloroéthylène, le cis-dichloroéthylène, l'hexane, l'heptane, l'octane, le décane, le benzène, le toluène, l'éthyl-benzène, le m,p-xylène, l'o- xylène et naphtalène ;

  • De proposer, pour les sites construits, une méthode d’évaluation des flux entrant dans le bâtiment et des essais permettant d’orienter les mesures constructives pour l'amélioration de la qualité de l'air intérieur ;

  • De fournir les bases de la caractérisation in situ de la biodégradation aérobie des hydrocarbures et de la modélisation 1D de leur transfert vers l'air intérieur pouvant être déployée dans les Plans de Gestion.

Application et valorisation

Le projet CARACTAIR s'inscrit dans l'amélioration des études prédictives de gestion des sites à passif environnemental. Plus particulièrement, les résultats du projet CARACTAIR participent à l’amélioration des pratiques concernant le diagnostic (concentrations, transferts et gestion) et la prise en compte de la biodégradation aérobie des hydrocarbures dans les évaluations des risques sanitaires pour des bâtiments construits sur des sols pollués. Le projet fait l'objet d'un guide public permettant la dissémination des résultats obtenus et leur application par le plus grand nombre.

Coordinateur
  • BURGEAP

 

Partenaires
  • IMT DOUAI, 
  • TERA

 

Début et fin de projet
  • Juillet 2020 à Janvier 2024

 

Montant du projet

  • 495 000 euros

Montant de l'aide Ademe

  • 243 000 euros
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