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Le projet en deux mots

Le projet EVALSDS a consisté à évaluer la performance des systèmes de dépressurisation passive (SDS) pour limiter l'entrée de polluants gazeux dans les bâtiments, en tenant compte des interactions avec les systèmes de ventilation existants. Il a permis de développer un modèle de dimensionnement validé par des expérimentations et un guide destiné aux professionnels pour l'installation de ces systèmes dans les bâtiments neufs.

Contexte et enjeux

L’accumulation de polluants gazeux venant du sol dans les environnements intérieurs peut entrainer des situations de risques sanitaires accrus. Cette problématique constitue un enjeu de santé publique pour lequel une réglementation est en cours d‘élaboration. En France, la méthodologie nationale relative à la gestion des sites et sols pollués prévoit la mise en place de mesures constructives : ventilation du bâtiment, étanchéification de l’interface sol/bâtiment, adaptation de la typologie du soubassement et dépressurisation du soubassement. Ces solutions n’ont pas toujours une efficacité suffisante et pérenne dans le temps.

Objectifs

Dans ce contexte, le projet EVALSDS vise à l’évaluation de la performance des SDS passifs (à fonctionnement naturel, sans ventilateur) pour réduire l’entrée des polluants gazeux du sol dans les bâtiments. Cependant, il n’est pas possible de dissocier ces performances de certaines caractéristiques du bâtiment : notamment des systèmes de ventilation existants qui peuvent interagir avec le fonctionnement du SDS passif. La performance du SDS est donc évaluée de façon couplée avec différentes stratégies de ventilation.

Résultats

Les expérimentations en vraie grandeur (maison neuve Eurêka équipée) ont permis de valider un modèle de dimensionnement de ce type de système. Des études paramétriques ont été conduites pour définir son domaine de fonctionnement. Les résultats des essais dans la maison Eurêka ont permis de quantifier l’augmentation des débits extraits induits par un chapeau extracteur statique optimisé. Les mesures ont montré qu’une surpression du bâtiment (système de ventilation par soufflage ou double-flux) permet d’augmenter les débits extraits et de limiter les inversions. A l’inverse, un système de ventilation par extraction (mise en dépression du bâtiment) augmente les risques d’inversion et induit des débits extraits plus faibles.


L’évaluation de la performance d’un SDS passif sous différentes conditions climatiques représentatives du territoire métropolitain français à l’aide du modèle de dimensionnement a permis de faire ressortir que, pour des bâtiments de faible hauteur (jusqu’à R+4), un conduit de 20 cm de diamètre permet d’obtenir une efficacité optimale. Ce modèle a également confirmé les observations expérimentales concernant l’amélioration de l’efficacité du système avec un chapeau extracteur statique optimisé et sa détérioration lorsque le système est en connexion directe avec un bâtiment en dépression.


Enfin, un guide a été rédigé à destination des professionnels du bâtiment pour concevoir, dimensionner, installer et maintenir ce type de système pour des bâtiments neufs.

Partenaires

Université de La Rochelle - LASIE (coordinateur), CSTB,  Cheminées Poujoulat

Détails du projet

Début et fin de projet : Août 2015 à Décembre 2018

316k€ Montant total du projet

157k€ Aide projet

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