Le projet en deux mots
Le projet G2Diag vise à améliorer le diagnostic et la réhabilitation des pollutions organiques des sols en combinant géophysique et géostatistique, tout en évaluant le rapport coût-bénéfices de cette méthode. Deux sites d'étude serviront à développer et valider cette méthodologie, avec une analyse approfondie des interactions entre la chimie des polluants, les propriétés physiques du sol et les mesures géophysiques.
Résumé du projet
Combiner géophysique et géostatistique pour améliorer les diagnostics de pollutions organiques des sols nécessite de modéliser la liaison entre les paramètres géophysiques mesurés et les concentrations. Une démarche d’évaluation du rapport coût/bénéfices de ce couplage sera examinée. La reconnaissance des pollutions organiques des sols à partir de prélèvements est généralement insuffisante pour délimiter avec précision les volumes pollués et détecter l’ensemble des sources, car l’information issue des sondages est latéralement ponctuelle. La géophysique, par son caractère intégrateur, est nécessaire pour spatialiser les mesures chimiques. Mais les mesures géophysiques reflètent les paramètres du sol (tels que la résistivité électrique), qui sont indirectement liés aux concentrations. L’objectif du projet G2Diag est de combiner la géophysique et la géostatistique, pour améliorer le diagnostic ou la réhabilitation de sites présentant des pollutions organiques, puis de proposer une démarche d’évaluation du rapport coûts/bénéfices de l’application de la géophysique dans ce processus. Deux sites d’études permettront l’élaboration de la méthodologie puis sa validation. Des études approfondies seront menées sur :
- L’influence de la chimie, au sens large (polluants, eaux et matrice) sur les propriétés physiques mesurées par les méthodes géophysiques ;
- L’influence de la résolution, afin de quantifier les zones imageables en fonction du type d’acquisition (i.e., sol, forage ou combiné) et au regard de la profondeur d’investigation ;
- La recherche des liaisons entre la chimie des pollutions et les mesures géophysiques, qui dépendent de la géométrie de l’acquisition, ce qui induit des non-stationnarités structurales ;
- L’amélioration de la spatialisation des cartes d’occurrence des polluants par la prise en compte de la reconnaissance géophysique « dense » comme co-variable, en introduisant explicitement les non-stationnarités structurales entre concentration et covariable ;
- L’influence des différents types de reconnaissance géophysique (1D, 2D ou 3D) sur les estimations géostatistiques et leur précision.
Les cartes d’incertitude seront utilisées pour l’analyse coûts / bénéfices de l’apport de la géophysique pour les diagnostics, afin d’établir une méthodologie transposable à d’autres types de contaminations.
Les résultats du projet seront analysés en référence à la norme NF X31-620, en vue d’une révision de la fiche réglementaire et de sa transposition ultérieure en norme. Le projet G2Diag associe deux organismes de recherche (ARMINES et BRGM) et deux bureaux d’études, spécialisés respectivement en géophysique (Sixense Engineering), et dans les études de Sites et Sols Pollués (Antea Group).
Partenaires
BRGM (coordinateur), ANTEA France, ARMINES, SIXENSE ENGINEERING
Détails du projet
Début et fin de projet : Novembre 2022 à Mai 2025
409k€ Montant total du projet
201k€ Aide projet