Le projet en deux mots
Le but du projet Geopol est de déployer un traitement à base d’eau et de polymère hydrosoluble, au niveau des puits injecteurs et producteurs des aquifères ciblés pour l’exploitation de ressources géothermales profondes. Déjà éprouvée dans l’industrie pétrolière et gazière, cette solution permettrait de stopper efficacement les migrations de particules fines. Le projet consistera ainsi à adapter le traitement et protocole d’utilisation aux conditions spécifiques de la géothermie.
Contexte et enjeux
Le projet s’inscrit dans l’axe 1 de l’APR « Optimisation des systèmes énergétiques et réduction de leurs impacts par l’amélioration des briques technologiques » et le sous-axe « Production d’énergie à partir de sources renouvelables » et concerne la géothermie profonde. Il a pour but de solutionner l’endommagement continu par accumulation de particules fines des doublets géothermiques dans les milieux clastiques (formations argilo-sableuses ou argilo-gréseuses) avec pompage et réinjection des fluides dans la nappe d’origine. Aujourd’hui, cet endommagement engendre une diminution des débits de pompage/réinjection dans les formations silico-clastiques, et donc une baisse de l’efficacité de la boucle géothermale. Remédier au problème d’accumulation de particules fines nécessite soit des interventions lourdes de nettoyage de puits avec arrêt du pompage, mobilisation d’une unité de nettoyage et des fluides à gérer, soit la mise en place d’équipement dédié (rétro-lavage) impactant l’efficacité de la boucle géothermale.
Objectifs
Le but ultime du projet est d’injecter un traitement à base d’eau et de polymère hydrosoluble, au niveau des puits injecteurs et producteurs des aquifères ciblés pour l’exploitation de ressources géothermales profondes, qui a fait ses preuves dans l’industrie du pétrole et du gaz et qui permettrait de stopper les migrations de particules fines. Le projet consistera ainsi à adapter le traitement et protocole d’utilisation aux conditions spécifiques de la géothermie et notamment à ses débits élevés, par le biais d’expérimentations en laboratoire, de modélisations et de tests en environnement représentatif pour la recherche industrielle et permettant la validation de la technologie.
Synthèse des résultats
Au niveau laboratoire (Lot 1), tous les tests ont pu être menés. Un polymère a été sélectionné et permet de stopper la migration de fines dans les conditions de débits de la géothermie profonde. Le polymère reste adsorbé dans le milieu et ne se retrouve pas dans l’eau. Le modèle numérique a pu être construit et validé (Lot 2). Le site pour injection a été trouvé (Lot 3) mais le consortium s’est heurté aux autorités sanitaires et aucune autorisation n’a été donnée pour effectuer le pilote (qui ne sera donc pas réalisé). Une étude d’impact est en cours pour présentation à la DREAT avant fin 2024.
Application et valorisation
Le pilote prévu dans le projet ne sera pas réalisé. Le consortium espère que la DREAT permettra aux exploitants de la nappe de l’Albien de pouvoir utiliser la technologie pour des projets futurs. En termes de valorisation, une présentation poster a été réalisée au congrès Geotherm à Offenburg le 29 février 2024. Un abstract a été soumis au congrès Geothermal energy conference de l’EAGE pour 2024. Une demande de présentation a été faite pour les journées Evolen de fin d’année 2024. Enfin une proposition de présentation sera donnée pour le Comité Technique de la Géothermie sur les Aquifères Profonds.
Coordinateur
- POWELTEC (92)
Partenaires
- STORENGY (92)
- BRGM (45)
Localisation du terrain d'étude
- Rueil Malmaison, Orléans, Paris
Détails du projet
- Durée : 24 mois
- Mois/Année de démarrage : Octobre 2022
Montant total projet
- 454 000 €
Montant de l'aide Ademe
- 270 000 €