RécupEffi - Récupération de chaleur, gain énergétique et réduction CO2

La combustion du bois produit de la vapeur d'eau issue de la matière elle-même et de sa dégradation thermochimique. L’essentiel de la chaleur sensible est récupérée par l’échangeur de la chaudière et parfois par l’économiseur. La chaleur latente est souvent perdue dans la vapeur d’eau émise dans l’atmosphère. La condensation permet de récupérer cette chaleur perdue. En 2020, la France comptait 36 unités de condensation installées en aval de chaudières bois. Deux technologies sont développées : la première par voie sèche utilise un échangeur air/eau, et la seconde par voie humide recourt à un échangeur eau/eau. La technologie TERRAO (STARKLAB) appartient à la seconde catégorie mais elle présente un caractère innovant en transformant les fumées en fines bulles traversant un lit d'eau, améliorant ainsi la qualité des émissions. Cependant, cette technologie a été peu caractérisée. Le programme Récup’EFFI a pour but de caractériser les performances aux travers d’une campagne de mesures. Cette innovation pourrait non seulement améliorer l'efficacité énergétique, mais aussi réduire les émissions polluantes, pouvant contribuer à l'acceptation sociale du bois énergie, notamment dans les zones urbaines dotées d’un plan de protection de l’atmosphère. 

Le programme Récup’EFFI vise à évaluer l’efficacité énergétique et environnementale de la technologie TERRAO. L’objectif est de mesurer le gain de puissance de la chaufferie biomasse de Saint-Etienne-du-Rouvray, tout en prenant en compte la consommation énergétique du système thermodynamique. Le condenseur agit également sur la quantité des émissions en « lavant » les fumées. Le niveau d’abattement des polluants doit être évalué pour définir la faculté de s’affranchir en totalité ou en partie des systèmes conventionnels de traitement des fumées. Le transfert de pollution demande également à être caractérisé. De plus, l’étage de la condensation telle qu’il est proposé par TERRRAO pourrait également constituer un moyen d’immobiliser le CO2 et d'autres gaz à effet de serre grâce à une réaction chimique impliquant les cations présents dans les particules des fumées. 

Les résultats sont encore à ce jour en cours d’analyse et les enseignements ne peuvent encore être tirés. L'expérimentation portera sur la caractérisation des combustibles, des cendres, des émissions gazeuses et des condensats. Un bilan matière permettra d’analyser les flux capturés.

Coordinateur

• CEDEN  (76)

Partenaires

• IDEX (92)
• STARKLAB (59)

Localisation du terrain d’étude

• Saint-Etienne-du-Rouvray (76)

Détails du projet

• Durée : 36 mois
• Mois/Année de démarrage : Décembre 2021

Montant total projet

• 421 000 €

Montant de l'aide Ademe  

• 280 000 €