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Le projet en deux mots

Le projet REMEDE vise, par l’acquisition de nouvelles connaissances, à produire des recommandations opérationnelles pour permettre aux bureaux d’étude, aux maîtres d’ouvrage, aux services instructeurs et aux collectivités territoriales d’évaluer et de proposer des mesures d’atténuation maximisant la multifonctionnalité et la résilience des milieux.

© R Gros
Logo du projet illustrant l’objectif d’intégration de la biodiversité et des interactions biologiques dans la démarche de développement durable des installations de production des énergies photovoltaïques.
© R Gros

Contexte

Le développement des énergies renouvelables constitue un axe majeur de la politique européenne de lutte contre le changement climatique. Le déploiement des centrales photovoltaïques (CPV) au sol est une solution à ces ambitions politiques mais la consommation d’espace qui en résulte ne doit pas se faire au détriment de la préservation des espaces naturels et forestiers, qui fournissent des fibres, du combustible et contribuent par ailleurs aux fonctions écologiques de stockage du carbone, à l’adaptation au changement climatique et au maintien de la biodiversité́ et à la régulation de l’eau. L’intégration environnementale des CPV au sol doit reposer à la fois sur une évaluation des impacts bruts liés à leur construction et à leur exploitation sur les espèces, les habitats et les fonctions écologiques afin de dimensionner les mesures d’atténuation et de compensation écologique pour chacun des éléments écologiques impactés.  

Objectifs

Le projet REMEDE vise, par l’acquisition de nouvelles connaissances, à produire des recommandations opérationnelles pour permettre aux bureaux d’étude, aux maîtres d’ouvrage, aux services instructeurs et aux collectivités territoriales d’évaluer et de proposer des mesures d’atténuation maximisant la multifonctionnalité et la résilience des milieux. 

Déroulement

Le projet REMEDE a pu en accord avec son programme initial 

  1. étudier le rôle de la gestion de l’enherbement par pâturage ou fauche mécanique sur la qualité des sols, la biodiversité et plusieurs fonctions écologiques (plantes, pollinisateurs, microarthropodes du sol, respiration…) de 20 CPV situées dans deux contextes pédoclimatiques contrastées (région Nouvelle-Aquitaine sur sols acides en climat océanique et région Provence-Alpes-Côte d’Azur sur sols calcaires en climat méditerranéen), 
  2. mettre en place deux expérimentations de restauration écologique, l’une dans une CPV de Nouvelle Aquitaine, l’autre dans une CPV de la région PACA, et analyser leur incidence à moyen terme sur la résilience de la biodiversité et 
  3. évaluer les impacts des 20 centrales photovoltaïques construites dans les 2 régions Nouvelle-Aquitaine et PACA, le long de gradients climatiques Nord-Sud sur la biodiversité et diverses fonctions écologiques. 

Le projet REMEDE a également développé trois nouveaux objectifs complémentaires au programme initial et visant à étudier 

  1. l’impact des CPV sur les interactions entre les chiroptères et les hétérocères 
  2. la perception des développeurs et des éleveurs de brebis sur le rôle et les incidences écologiques de la gestion de l’enherbement par le pâturage et 
  3. la lutte contre Phytolacca americana, une espèce végétale exotique envahissante dans les CPV de Nouvelle Aquitaine. 

Synthèse des résultats à ce stade

Le projet REMEDE a permis de montrer un impact très important des panneaux solaires sur un ensemble de variables écologiques (nombre de pollinisateurs, d'interactions plantes-pollinisateurs, la respiration des sols, l'abondance de la mésofaune...). Ces effets peuvent dépendre, selon les variables mesurées, de la région d'implantation de la centrale photovoltaïque et du type de gestion de l'enherbement. En comparaison d'une fauche mécanique, le pâturage ovin affecte également certaines variables écologiques, probablement en réponse à une intensité plus forte et plus fréquente de cette perturbation. A ce stade nos résultats suggèrent de tenir compte de la régionalisation des impacts et de la gestion des centrales dans la préconisation des mesures ERC. 

Application et valorisation  

Au-delà des publications nationales et internationales, de vulgarisation et scientifiques que le projet produira, un rapport technique apportera des aides à la décision et des outils régionalisés aux gestionnaires, aux bureaux d’étude, aux maîtres d’ouvrage, aux services instructeurs et aux collectivités territoriales afin d’évaluer les impacts des installations sur la biodiversité et d’optimiser les mesures de réduction de ces impacts, en particulier par une gestion et une restauration raisonnée des couverts végétaux. Les connaissances acquises alimenteront la rédaction d’un guide d’écoconception des parcs solaires. Ce guide sera rédigé dans le cadre de l’Observatoire des énergies renouvelables et de la biodiversité avec le soutien de l’OFB.  

 

Coordinateur  

  • Aix Marseille Université  
  • UMR Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie marine et continentale (13)

 

Partenaires Scientifiques signataires du projet

  • Bureau d’étude ECOMED – Ecologues et médiateurs (13)
  • Université Privée de Montpellier - CNRS - UMR Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (34)
  • Université de Tour - UMR CITERES - Dynamique et Action Territoriales et Environnementales (37)
  • Total énergies renouvelables (92)
  • Engie green (92)
  • Compagnie Nationale du Rhône (75)
  • Urbasolar (34)
  • CVE (13)

 

Localisation

  • Régions Provence Alpes Côte d’Azur,  
  • Auvergne Rhône Alpes,  
  • Occitanie et Nouvelle Aquitaine

 

Détails du projet

  • Durée : 42 mois
  • Mois/Année de démarrage : Novembre 2022 

 

Montant total projet

  • 408 000 €

Aide projet

  • 299 000 € 
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