Le projet en deux mots
Le projet SEFIRR développe une méthode interdisciplinaire pour évaluer les bénéfices environnementaux de la reconversion de friches industrielles en zones naturelles, en se basant sur des techniques de génie écologique pour améliorer les sols. Cette méthode, testée sur une ancienne raffinerie, quantifie les gains écologiques en prenant en compte les services écosystémiques fournis par la biodiversité ordinaire.
Contexte et enjeux
Aucune méthode ne permet à l’heure actuelle d’évaluer la globalité des bénéfices apportés par la reconstruction d’un écosystème fonctionnel et intégré dans le paysage socio-économique lors de la requalification de milieux tels que les friches industrielles. Le développement d’outils et de méthodes interdisciplinaires permettant de mesurer les bénéfices environnementaux liés à la requalification des friches industrielles à court et, moyen/long terme constitue donc un enjeu scientifique majeur dans la gestion des sites pollués.
Objectifs
L’objectif du projet SEFIRR est de répondre à plusieurs questionnements permettant de développer une méthode interdisciplinaire d’évaluation de la requalification d'une friche industrielle en zone naturelle. La méthodologie développée a pour objectif de quantifier les gains écologiques, critères incontournables d'une zone de compensation.
Résultats
Le projet SEFIRR a permis de proposer et tester des méthodes de restauration écologique des sols de friches industrielles afin d'optimiser leur reconversion en zone naturelle. Basée sur des techniques de génie-écologique, elles permettent d'améliorer les conditions physiques, chimiques et biologiques du sol (décompactage, aération, augmentation de la biodiversité). Pour évaluer l'efficacité de ces techniques de restauration, la méthode HEP "adaptée" a été mise en œuvre sur assurer le suivi écologique de la zone restaurée. Cette méthode représente une adaptation de la méthode d'Habitat Evaluation Procédure (UFSWS 1980) prenant en compte les indicateurs de qualité des milieux traduisant les services écosystémiques rendus par les habitats restaurés et leur potentiel de biodiversité .Dans le cadre de l’évaluation des bénéfices environnementaux, une évaluation centrée uniquement sur les espèces et habitats patrimoniaux n’est pas pertinente car la majorité des services écosystémiques sont fournis par la biodiversité ordinaire présente sur le site. L’usage des services écosystémiques permet donc de s’affranchir partiellement des problématiques liées aux espèces patrimoniales et de prendre en compte les bénéfices environnementaux issus de la présence et du bon fonctionnement de cette biodiversité ordinaire. Cette méthode d'évaluation HEP "adaptée" a permis de répondre aux enjeux environnementaux et socio-économiques d'un projet de requalification des friches industrielles polluées. Elle est testée sur le site d’une ancienne raffinerie en cours de requalification, la raffinerie pétrolière de Reichstett dans le Bas-Rhin. Cette méthode pourra ensuite être adaptée et mise en œuvre sur des anciens sites pétroliers, miniers, sidérurgiques par exemple. Il s'agit de la toute première expérimentation de compensation écologique sur une friche industrielle réhabilitée.
Partenaires
Laboratoire Image Ville Environnement (LIVE) Univ. de Strasbourg (coordinateur), ENGEES - univ. Strasbourg, Brownsfield
Détails du projet
Début et fin de projet : Septembre 2019 à Août 2021
207k€ Montant total du projet
113k€ Aide projet