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Le projet en deux mots

Le projet T(erre)’Air vise à enrichir les connaissances scientifiques au sujet de la contribution des matériaux géosourcés à la qualité de l’air intérieur et au confort des habitants, mais aussi à comprendre et améliorer l’acceptabilité de ce matériau par les usagers.

Contexte et enjeux

Pour lutter contre le changement climatique, le secteur de la construction se doit de changer ses pratiques. D’autre part, la question sanitaire de la qualité de l’air intérieur (QAI) apparait comme un enjeu crucial.  

L’utilisation de la terre crue s’est révélée être un levier pour diminuer les impacts environnementaux de la construction.  

Les matériaux en terre crue - ou géosourcés - régulent l’humidité et la température dans les bâtiments. Sur le constat de leur capacité d’absorption, le consortium suppose qu’ils peuvent aussi participer à la rétention de polluants de l’air intérieur. Pour évaluer leur contribution et optimiser leur formulation, il convient de tester les effets des constituants de ces matériaux (argiles, fibres) et mode de mise en œuvre (brique, enduit) sur leur microstructure et leur capacité de rétention des principaux polluants. Le lien entre microstructure et rétention permettrait à la fois d’optimiser les matériaux, mais aussi de modéliser leur comportement. Pour évaluer la pérennité de ces solutions passives de dépollution, l’effet du vieillissement sur les capacités hygrothermiques et de rétention, non encore testé jusque-là, doit être mesuré.  Finalement, des mesures in situ valideront les modélisations et le potentiel de rétention à grande échelle.   

Objectifs

Un programme scientifique et technique a été élaboré pour que ce projet puisse évaluer la contribution des matériaux géosourcés à la qualité de l’air intérieur par leur régulation hygrothermique et la rétention de polluants, mais aussi la durabilité de ces solutions. Les objectifs principaux fixés sont donc :

  • la caractérisation de l’influence des constituants de parois géosourcées sur leur comportement hygrique dans le but d’en optimiser les formulations
  • la compréhension des mécanismes de rétention de polluants par des matériaux géosourcés
  • l’évaluation de l’impact du vieillissement sur les propriétés hygriques et de rétention
  • la modélisation de la rétention de polluants et la validation des modèles par des mesures in situ
  • l’évaluation de la rétention de polluants par des parois géosourcées via des simulations. 

Synthèse des résultats

Ce projet permettra d’identifier des méthodes d’optimisation de matériaux géosourcés en termes de formulation et de mode de mise en œuvre pour contribuer efficacement à la qualité de l’air intérieur.

Les outils de simulation pourront contribuer d’une part à justifier du point de vue de la règlementation l’emploi de ces matériaux géosourcés, d’autre part aider au dimensionnement d’isolation et de systèmes de ventilation.

Ainsi, les impacts environnementaux de bâtiments avec des parois intérieures géosourcées seront diminués, tout en améliorant le confort et la sécurité sanitaire des occupants. Les principaux gains environnementaux concernent l’économie des ressources naturelles (matières premières abondantes, recyclables) et la diminution de l’empreinte carbone (usage de matériaux locaux, matériaux à forte inertie thermique et assurant une régulation hygrothermique). 

Application et valorisation

Les résultats seront diffusés à différents publics en adaptant les média :

  • Communautés scientifiques du génie civil et de la qualité de l’air : publications, conférences internationales et comité technique international de la RILEM. Ces publications seront déposées sur une plateforme d’archives ouvertes pour en faciliter l’accès (Science ouverte),
  • Acteurs de la filière de la construction : communications dans des salons, revue professionnelle, journées techniques,
  • Pouvoirs publics, promoteurs, bailleurs, utilisateurs par les démonstrateurs,  
  • Grand public : posters pour les usagers des sites de mesures, via les canaux du label SAPS (Sciences Avec et Pour la Société) de l’UPPA. 
Coordinateurs
  • Céline Perlot, laboratoire SIAME, Université de Pau et des Pays de l’Adour

 

Partenaires
  • Université de Pau et des Pays de l’Adour  
  • IMT - Mines Telecom / IPREM  
  • Ville de Pau  
  • Aquitanis

 

Localisation du terrain d’étude

Université de Pau et des Pays de l’Adour - campus d’Anglet, Pau, Bordeaux (Nouvelle-Aquitaine)

 

Détails du projet  
  • Début de projet : juin 2023
  • Durée : 39 mois

 

Montant total du projet  

  • 415 359 euros

Montant de l’aide Ademe  

  • 216 276 euros 
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