Le projet en deux mots
Le projet Thermetrennes vise à analyser le comportement d'échanges thermiques intégrés dans différents éléments de stations de métro, à valider la tenue thermomécanique des bétons composants la station et à développer et valider des outils de modélisation pour le dimensionnement précis de f futures installations.
Contexte et enjeux
Une géostructure thermoactive met à profit les travaux de génie civil pour installer dans les géostructures des échangeurs géothermiques, réduisant ainsi leurs coûts d’installation. Cependant, les données publiées sur le fonctionnement de ces applications restent limitées. Les collectivités locales sont généralement ouvertes à des projets incluant une énergie renouvelable et locale, mais les maitres d’œuvres ou bureaux d’études qu’ils interrogent ont des difficultés à leur apporter des réponses sûres faute de retour d’expérience suffisant sur le comportement énergétique de ces structures. Les contrôleurs techniques chargés d’homologuer les installations avant l’ouverture au public sont aussi généralement inquiets des éventuelles contraintes thermomécaniques imposées par l’activation sur la structure.
Le métro de Rennes est un des premiers en Europe à avoir activé une partie de ses ouvrages, et représente donc une excellente opportunité de mieux comprendre le comportement thermique de telles structures thermoactives, afin de pouvoir répondre au mieux à ces différents acteurs. A ce titre, il constitue un pilote aussi bien d’un point de vue énergétique, économique que réglementaire.
Objectifs
Le premier objectif scientifique est la compréhension des échanges thermiques dans des échangeurs intégrés aux différents éléments de stations de métro (radiers, piédroits et parois moulées). Ce premier objectif s’appuie sur l’instrumentation la plus précise possible d’une des quatre stations thermoactives, et sur un modèle numérique précis sous COMSOL.
Le deuxième objectif scientifique est de valider les approches de modélisation couramment utilisées, et de préciser les pistes d’optimisation de l’exploitation de ces nouveaux échangeurs en fonction des différents paramètres impactants. Des outils de modélisation simplifiés seront développés et validés pour servir au dimensionnement plus précis et plus sûr des futurs projets.
Le troisième objectif scientifique est la validation de la bonne tenue thermomécanique des bétons composants la station, aussi bien lors de la réaction d’hydratation que lors de la production d’énergie thermique à destination des bâtiments de surface. Cette étude sera menée à la fois d’un point de vue expérimental et d’un point de vue numérique.
Synthèse des résultats
A l’heure actuelle (juillet 2024), le lot 1 est terminé. Le lot 2 (instrumentation) est en cours et devrait se terminer en septembre ou octobre 2024. Ce lot a pris quelques mois de retard à cause de difficultés de planning dans la préparation dans forages. Un avenant de délai a été demandé à l’ADEME pour donner le temps au projet de capitaliser suffisamment de données d’exploitation.
Le lot 3 est en cours de finalisation avec la rédaction de plusieurs communications sur les résultats expérimentaux et numérique sur la thermomécaniques du béton dans une paroi moulé thermoactive.
Le lot 4 est en cours, les premiers résultats sont très encourageant en terme de précision. Les résultats de l’étude paramétrique sont attendus dans les prochains mois. Le lot 5 pourra démarrer dans de bonnes condition dans la foulée. Le lot 6 ne se lancera que dans les six derniers mois du projet.
Application et valorisation
Les résultats du projet permettront aux concepteurs de mieux dimensionner les futures installations, et aux décideurs et contrôleurs de disposer d’informations fiables et d’une aide à la décision.
Les résultats du projet, aussi bien en termes de capacité de modélisation dynamique que de retour d’expérience de réalisation d’une géostructure thermoactive, pourront avoir un impact important sur le déploiement de cette technique dans des contextes et des géométries potentiellement variées. Au-delà des stations de métro, qui ne sont pas les géostructures les plus répandues dans les villes françaises, ils pourront servir à l’étude de l’activation de parkings souterrains de plusieurs étages, de tunnels routiers ou ferroviaires, ainsi que de bâtiments possédant des niveaux profondément enterrés.
Coordinateur
- BRGM (45)
Partenaires
- Rennes Métropole (35)
- EGIS (78)
- AQUASSYS (35)
- Université de Rennes I - LGCGM (35)
- Université Grenoble-Alpes - 3SR (38)
- KEOLIS (92)
Localisation du terrain d'étude
- Rennes (35)
Détails du projet
- Durée : 36 mois
- Mois/Année de démarrage : Octobre 2022
Montant total projet
- 460 000 euros
Montant de l'aide Ademe
- 300 000 euros