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Le projet en deux mots

Le projet VALTEX vise à démontrer la faisabilité technique et économique de la valorisation des terres excavées faiblement polluées à partir de plateformes hors site et de plateformes sur site. Le projet porte également sur l'acceptabilité sociale de la valorisation de ces terres polluées.

Contexte et enjeux

En France, les terres excavées sur les sites potentiellement pollués sont valorisées quasi-exclusivement sur leur site d'origine après leur excavation et traitement. Les terres traitées sur des plates-formes fixes dédiées ou les terres très faiblement polluées provenant de sites en cours de réhabilitation sont généralement envoyées en installation de stockage de déchets.

Une première méthodologie avait été proposée en 2011 (SETRA) pour encadrer la valorisation de ces matériaux en technique routière. Une autre, ciblant les terres excavées, a été mise en place en 2012 (BRGM) à travers le guide de réutilisation hors site des terres excavées en technique routière et dans des projets d’aménagement. Cette méthodologie proposait un cadre de réutilisation « hors site » en remblai de terres excavées issues de sites et sols potentiellement pollués.

Objectifs

Le projet VALTEX avait pour objectif l’émergence de filières de valorisation des terres excavées issues de sites et sols pollués (SSP). Pour ce faire, le projet devait démontrer :

  • La pertinence technico-économique du traitement et de la valorisation des terres excavées via les filières de travaux publics routiers, de travaux d’aménagement et de production de granulats pour la fabrication de béton ;

  • L’acceptabilité sociale et sociétale de la valorisation « hors site » des terres excavées.

Il visait la mise en place d’une offre globale innovante sur le marché français de la gestion des sites et sols pollués portant sur :

  • La valorisation des terres excavées traitées par une plateforme « hors site » ;

  • La gestion déléguée des terres excavées sur une plate-forme « sur site » industriel ou sur projet d’aménagement.

Synthèse des résultats

Le projet VALTEX a permis de valider la faisabilité technique et économique de la production de graves et de remblais techniques conformes aux référentiels du BTP à partir de terres excavées provenant de sites et sols pollués. Ces matériaux, produits par criblage/concassage, ont été utilisés avec succès en technique routière sur les sites démonstrateurs, en substitution de granulats de carrière.

Au niveau méthodologique, le guide VALTEX propose une démarche pour la valorisation hors-site de la fraction grossière d’une terre (>20mm) en technique routière. Les études mettent en évidence le besoin de plateformes hors-site pour faciliter l’écoulement des matériaux. D’abord, la valorisation reste incertaine si elle est dépendante des plannings de différents chantiers. D’autre part, les plateformes permettent de massifier, de dépolluer, de préparer, de tracer et de contrôler la qualité des matériaux ce qui sécurise et facilite grandement la valorisation.

L’étude d’acceptabilité a mis en évidence l’intérêt de l’ensemble des acteurs pour la démarche et une vraie attente de la part des aménageurs. Pour fiabiliser une nouvelle filière de valorisation, les critères d’acceptabilité identifiés par ordre de priorité sont : le prix, la maîtrise des impacts environnementaux qui rejoint la responsabilité du producteur et la qualité du produit proposé.

 

Application et valoristaion

Depuis sa parution, le guide VALTEX a permis la valorisation de plusieurs centaines de milliers de tonnes de refus de criblage de terres excavées provenant de sites potentiellement pollués en technique routière. Par ailleurs, l’analyse des gisements et l’étude approfondie des différentes méthodologies de réutilisation proposées aujourd’hui en France, ont contribué à une meilleure compréhension des verrous limitant aujourd’hui la valorisation de ces terres à l’échelle nationale.

 

Coordinateur
  • SARPI-VEOLIA

 

Partenaires
  • TOTAL, 
  • BRGM, 
  • Université d'Auvergne, 
  • UNICEM, 
  • Consensus, 
  • PERRIER TP, 
  • GRAND LYON, 
  • CEREMA

 

Début et fin de projet
  • Mars 2013 à Février 2017

 

Montant total projet

  • 4 100 000 euros

Montant de l'aide Ademe

  • 1 600 000 euros
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