• Air
  • Emission et transformation de polluants
  • Air et transports / mobilité
  • Air et transport maritime et fluvial

Coordinateur du projet

Joël FERREIRA DE BRITO (IMT - INSTITUT MINES-TELECOM)

Partenaires

  • ATMO - ATMO HAUTS DE France
  • ATMO NORMANDIE 
  • ATMOSUD - ATMOSUD PROVENCE ALPES COTE D'AZUR
  • ECOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSEES
  • UNIVERSITE D'AIX MARSEILLE

Description

Les émissions atmosphériques des navires représentent une source significative de polluants gazeux et particulaires dans l’atmosphère. En particulier, et malgré une contribution relativement faible à la pollution globale rapportée à la quantité de marchandises ou de passagers transportés, les moteurs thermiques des navires sont des sources de gaz à effet de serre (GES : CO2, CH4), de divers composés organiques volatils, de NOx, de particules fines (elles-mêmes constituées d’espèces chimiques plus ou moins toxiques comme le carbone suie, les métaux lourds ou les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques - HAP).

Le trafic maritime a néanmoins un fort impact à l’échelle locale, en particulier dans les zones portuaires où les phases d’accostage et d’appareillage, ainsi que la période à quai, sont fortement émettrices de polluants pour les aires urbaines environnantes. L'amélioration de la qualité de l'air urbain dans les villes portuaires nécessite de quantifier aussi précisément que possible les contributions des différentes sources de polluants atmosphériques. 

Les émissions associées aux navires apparaissent encore largement incertaines. Disposer de données spatio-temporelles très fines représente donc un levier très intéressant pour améliorer la précision des calculs des émissions des navires. Réduire le niveau d’incertitude sur les émissions portuaires (navires et trafic multimodal associé, ferroviaire ou routier) est pertinent à la fois d’un point de vue opérationnel, pour contribuer au développement d’outils permettant le cadastrage et la gestion en temps réel de ces émissions, mais aussi d’un point de vue scientifique pour mieux analyser et comprendre l’évolution des panaches des navires, et les interactions entre pollution portuaire et pollution urbaine environnante.

Le projet PIRATE vise d’une part à améliorer la méthodologie d’estimation des émissions de polluants par les navires en zone portuaire en France, qui est actuellement basée sur des inventaires d’émission annualisés, en utilisant une approche permettant d’estimer ces émissions en temps quasi réel à partir de données dynamiques (mouvements géolocalisés des navires dans la zone portuaire) et statiques (estimation des émissions en polluants à partir des caractéristiques des navires) ; et d’autre part, à mieux caractériser les émissions des navires, leur évolution en champ proche des sources et la contribution de la source « trafic maritime » à la pollution de l’air d’une zone urbaine.

En combinant campagnes de mesures et modélisations innovantes avec des inventaires d’émission estimés en temps réel des navires, les institutions de recherche et les associations de surveillance de la qualité de l’air, en lien avec trois autorités portuaires, auront développé des connaissances nouvelles sur les polluants émis par les navires, leur évolution en champ proche à l’échelle de la zone urbaine, et permis de mieux estimer l’impact du trafic maritime et de possibles scénarios de réduction des émissions.

Date de fin de projet

Septembre 2024

Territoire étudié

  • Dunkerque
  • Le Havre 
  • Toulon
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