Production de commodités à partir de microalgues diazotrophes.

Contexte et enjeux

L’idée du projet Spiru-N2 est d’aller plus loin dans la réduction de l’impact environnemental de biomasse algale en utilisant le N2 atmosphérique comme source d’azote. Une équipe du MIO a isolé en Nouvelle-Calédonie une souche de Spiruline marine et diazotrophe i.e. capable de croître sans engrais azotés grâce à une nitrogénase.  

Cette souche, qui est cultivable en milieu marin, se développe préférentiellement en biofilm. Des essais préliminaires réalisés par le MIO ont démontré le potentiel de l’approche sur les systèmes pilotes du LOV.

D’autres essais ont mis en évidence sa capacité à relarguer des formes d’azote dissoutes utilisables par d’autres microalgues. L’objectif du projet est de mieux comprendre la physiologie de cette espèce, dans le but de la domestiquer, de l’améliorer et de la produire à l’échelle pilote, en adaptant le procédé d’Inalve. L’objectif est de la produire seule ou en symbiose avec d’autres microalgues en leur fournissant une fraction de l’azote dont elles ont besoin.

Mots clés 

Objectifs

Les microalgues constituent une source alimentaire durable, et une alternative prometteuse à la biomasse terrestre. Elles contiennent de grandes quantités de protéines, de sucres ou de lipides digestibles qui à terme peuvent être utilisées pour la production de commodités. Le marché mondial des microalgues était évalué en 2022 à 1 milliard de dollars pour une croissance annuelle de 5,4 %.

Différentes études d’Analyse de Cycle de Vie ont démontré que la production de microalgues en biofilm permet de réduire les émissions de gaz à effets de serre (GES) de 30%, notamment grâce à la réduction de l’énergie d’agitation et de récolte, mais que 40% des émissions de GES restantes proviennent de la production des engrais azotés nécessaires à la croissance des microalgues.  

En agriculture traditionnelle, l’utilisation de légumineuses qui se développent en symbiose avec des bactéries du genre Rhizobium, évite d’utiliser des engrais azotés, et de réduire fortement l’impact environnemental. 

Résultats attendus

Le projet a pour objectif de réduire la demande énergétique liée à la fabrication des engrais de synthèse, ce qui conduirait à une réduction de l’ordre de 25% des GES produits par kilo de biomasse.  

Au final, en combinant la technologie Inalve à faible demande énergétique à la diazotrophie, le projet Spiru-N2 entend prouver qu’il est possible de produire des protéines moitié moins impactantes que la plupart des sources de protéines actuelles. 

Coordinateurs

INRIA (6) 

Partenaires

  • IRD (13)
  • Sorbonne Universités (6)  
  • INALVE (6)  
  • Toulouse INP (31) 

Détails du projet

  • Début de projet : Décembre 2024
  • Durée : 36 mois 

752 323 € Montant total du projet

388245 € Aide projet

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