• Air
  • Emission et transformation de polluants
  • Air et agriculture / sylviculture
  • Cultures et sols

Coordinateur du projet

Laure ROUSSEL (ATMO - ATMO HAUTS DE FRANCE)

Partenaires

  • CHAMBRE D'AGRICULTURE DU NORD PAS DE CALAIS
  • CHAMBRE DEPARTEMENTALE AGRICULTURE OISE
  • IMT - INSTITUT MINES-TELECOM

Description

Le projet CAPARA vise à agir pour une meilleure information et mobilisation du secteur agricole sur la qualité de l’air. Pour cela, le projet étudiera l’influence de l’activité agricole locale, en lien avec les agriculteurs, sur les niveaux de particules atmosphériques mesurées localement, afin de fonder les échanges et l’élaboration de messages sur des bases concrètes et partagées. Les observations seront menées dans des zones rurales du nord de la France, une région agricole présentant des niveaux de particules atmosphériques élevés.

Les particules atmosphériques sont en effet une problématique majeure vis-à-vis de la santé, l’environnement et le climat. Or, la région Hauts-de-France est régulièrement concernée par des épisodes de pollution aux particules. A l’heure actuelle, l’influence des activités agricoles locales sur les concentrations en particules observées à l’échelle locale est encore mal connue, car liée à des processus atmosphériques secondaires. De plus, les dispositifs de modélisation et de prévision de la qualité de l’air ont des difficultés à prévoir correctement les épisodes de pollution particulaire sur le territoire, notamment en lien avec la formation des aérosols secondaires. Le lien direct entre activité agricole locale et concentrations mesurées localement est également à préciser.
 

Dans ce contexte, ce projet vise à identifier la contribution locale du secteur agricole sur les concentrations en particules atmosphériques, sur deux territoires de la région, avec pour objectifs de :

  • Construire, avec les agriculteurs, une réflexion sur l'impact des pratiques sur la qualité de l’air et leur éventuelle adaptation, en tenant compte des autres milieux de l'environnement, que sont notamment le sol et l'eau, et en considérant les facteurs économiques et sociaux de l'activité agricole.
  • Améliorer l’inventaire d’émission, la modélisation et la prévision de la qualité de l’air. 
  • Mieux comprendre la formation des aérosols inorganiques secondaires en milieu rural en lien avec les pratiques agricoles locales, les conditions atmosphériques et la pollution transportée. 
    Ce projet serait articulé en plusieurs étapes et les résultats principaux attendus sont :
  • L’acquisition de données détaillées d’observations atmosphériques (particules, aérosols secondaires, gaz précurseurs) et d’activités agricoles sur deux territoires d’investigation, en deux saisons différentes, avec une résolution temporelle élevée. En effet ce dernier permet un inventaire fin (spatial et temporel) sur le secteur agricole local, via un partenariat fort avec les agriculteurs du territoire porté par la Chambre d’Agriculture et les collectivités.
  • Une exploitation des données des 2 sites par différentes approches (méthodes source-récepteur et modélisation déterministe/statistique) pour identifier et quantifier la contribution des activités agricoles par rapport aux autres secteurs, ressortir les sources locales et/ou le transport à longue distance, les corrélations éventuelles entre les pratiques agricoles locales et les concentrations observées localement en air ambiant.
  • La construction de messages adaptés avec les acteurs de la filière agricole, issus d’une réflexion basée sur les réalités de terrain, en vue de favoriser une adaptation des pratiques pour une meilleure qualité de l’air.

Les points forts de ce projet sont : 

  1. une coopération transversale entre différents acteurs (AASQA, filière agricole, collectivités rurales, unité de recherche) pour accroître la connaissance et la mobilisation du monde agricole afin d’améliorer les pratiques agricoles pour une meilleure qualité de l’air; 
  2. la constitution d’une base de données originale sur la dynamique temporelle journalière fine des activités agricoles qui sera utile pour améliorer la prévision de la qualité de l’air; 
  3. l’utilisation de 2 approches indépendantes (méthodes statiques et modélisation déterministe) pour l’identification et la quantification des sources principales de particules en air ambiant, locales ou liées au transport à longue distance.

Ce projet s’appuiera notamment sur les travaux réalisés dans le cadre du projet EPAND’AIR (AAP Agr’air), accompagner les changements de pratiques en matière d'EPANDage pour limiter les émissions d'ammoniac dans l'AIR. Les supports et réflexions issus de ces différents travaux seront utilisés lors des phases de sensibilisation du monde agricole et plus précisément les exploitants agricoles des périmètres d’étude retenus mais également lors des phases de présentation des résultats et des échanges permettant d’identifier les freins au changement et leviers en vue d’une adaptation des pratiques. 

Date de fin de projet

Avril 2025

Territoire étudié

  • Hauts-de-France
Logo programme AQACIA

Appel à projets AQACIA 2024 - Gérer les pollutions à l’ozone et sectorielles

AQACIA (Amélioration de la Qualité de l’Air : Comprendre, Innover, Agir) vise à faire émerger des projets de R&D en appui aux politiques publiques pour améliorer la compréhension des pollutions de l’air intérieur/extérieur et développer/évaluer des solutions efficaces pour les réduire.

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