• Air
  • Réduction des émissions et des expositions
  • Air et transports / mobilité
  • QAI dans les transports

Coordinateur du projet

Yaniss BELKOUCHE (MEDINE TECHNOLOGY)

Partenaires

  • CSTB

Description

Le projet ANATASE se veut pluridisciplinaire dans le cadre d'un focus sur l'épineuse question de la preuve d'efficacité rattachable aux solutions potentielles d’amélioration de la qualité de l’air intérieur (QAI). L'épurateur d'air autonome constitue une de ces solutions, notamment si ces capacités intrinsèques ont fait l'objet de renforts basés sur des techniques émergentes résumés par le terme « Procédés d'Oxydations Avancés » (POA).

Épurateurs d’air intérieur : une efficacité encore à démontrer, tel est le titre du rapport ANSES datant de 2017  concluant sur le fait que les données scientifiques collectées et analysées ne permettent pas de démontrer l’efficacité et l’innocuité en conditions réelles d'utilisation des dispositifs d'épuration de l'air intérieur fonctionnant sur les principes des POA comme la catalyse, photocatalyse, plasma ou de l’ionisation. Dans le même rapport est pointé le fait que « Malgré la prépondérance d’appareils autonome dans l’offre, ce sont pourtant les sprays qui représentent la majeure partie de la valeur marchande (62 %), les épurateurs autonomes ne comptant que pour 0,3 % de la valeur de marché ». Bien que les sprays ne peuvent se prévaloir d'une démonstration d'efficacité, ils sont accessibles en matière de prix et l'impression d'agir sur la qualité de l'air intérieur est établie dans l'inconscient de l'utilisateur du seul fait de l'odeur palpable. Mis de côté la question du prix d'acquisition, seul le bruit de ventilation de l'épurateur témoigne de sa présence et aucun stimulus des sens humains ne permet l'expression d'un niveau de satisfaction de son action.

De plus dès qu'il s'agit de POA des craintes liées à l'innocuité émergent alors que les évidences scientifiques à son sujet sont essentiellement issues de validation faites en laboratoire.
Pour que l'épurateur d'air autonome puissent être objectivement perçu comme une solution, satisfaisante aux besoins d'amélioration de la qualité de l'air intérieur, il est nécessaire d'impliquer :
 

  1. Une vision novatrice dans la manière d'aborder la question du « comment démontrer l'efficacité » en intégrant l'ensemble des revendications de performances couvrant d’une part l'établissement des performances intrinsèques (à l'échelle du laboratoire) et d’autre part la nécessité de mesurer dans les environnements où l'épurateur est préconisé
  2. Englober dans la performance l'ensemble des dimensions caractérisant la pollution de l'air intérieur (particulaire, chimique et biologique)
  3. Initier l'automatisation de l'action d'épuration de l'air en associant au système un potentiel de détection des situations de pollution, potentiel à acquérir au travers de l'exploitation de micro-capteurs.

Pour se faire, l'épurateur CYNTAIRE développé dans les précédents programme CORTEA sera utilisé comme support technologique. Ce support permet, de façon exclusive, pertinente et concrète d'aborder plusieurs questions posées à la recherche notamment :

  1. Pour le transport routier : comment évaluer l'efficacité de solutions en faveur de la QAI en conditions réelles d'utilisation ?
  2. Pour le bâtiment : les solutions innovantes de traitement de l’air de type ionisation ou plasma froid peuvent-elles être une option efficace et sans effets indésirables pour limiter la pollution de l’air intérieur (en distinguant les pollutions chimiques des pollutions biologiques) ?
  3. Comment utiliser efficacement les données des micro-capteurs pour agir en faveur de la qualité de l’air ?
     

La pluridisciplinarité du projet se traduit par l'implication d'un concepteur d'épurateur (MEDINE Technology) et la division physico-chimie : sources et transferts de polluants ainsi que la division agents biologiques et aérocontaminants de la direction Santé Confort du CSTB.
Les évaluations seront réalisées avec des moyens d’essais de type laboratoire et pour divers applicatifs : un bureau représentatif d'une application bâtiment, un véhicule de tourisme et un autobus urbain de 12 m représentatifs du transport routier. Par ailleurs, pour le transport routier, une comparaison sur l’amélioration de la qualité de l’air habitacle sera effectuée avec les fonctions d’épuration auxiliaires intégrées dans les systèmes HVAC (Heating, Ventilation and Air Conditioning).
Enfin et à partir des résultats obtenus, une structure et organisation de la preuve d'efficacité pour un épurateur d'air autonome sera établi pour servir de modèle.

Date de fin de projet

Mai 2024

Territoire étudié

  • N/A
Logo programme AQACIA

Appel à projets AQACIA 2024 - Gérer les pollutions à l’ozone et sectorielles

AQACIA (Amélioration de la Qualité de l’Air : Comprendre, Innover, Agir) vise à faire émerger des projets de R&D en appui aux politiques publiques pour améliorer la compréhension des pollutions de l’air intérieur/extérieur et développer/évaluer des solutions efficaces pour les réduire.

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